10 ans déjà

2005, une de mes premières photos au bridge numérique
Je ne savais pas trop quoi écrire pour clôturer cette fin d'année, je l'avoue. J'ai bien failli renoncer à écrire ce billet. Puis en pleine nuit, je me suis souvenu que ça faisait bien 10 ans que je m'étais mis en tête de faire de la photo de manière régulière.

À une époque j'écrivais dans les courtes descriptions de certains profils en ligne que les polaroïds de mon père avait suscité la vocation de la photographie chez moi. Je ne suis pas vraiment sûr que ce soit vrai. En fait je n'ai pas beaucoup de souvenirs de cette période, juste quelques polaroïds qui ont survécu au temps, cachés dans les albums de famille, des souvenirs tellement anciens qu'ils sont difficiles à situer dans ma mémoire...

C'est sans importance.

Le numérique a eu le mérite de se libérer de la contrainte et de la limite du nombre de poses de l'argentique, et du coût du développement. La période où j'allais à mes premiers concerts de Metal à Limoges avec le petit appareil photo et 3 pellicules dans ma poche me semble bien loin désormais. Il y a 16 ans, il n'y avait guère plus qu'un photographe qui couvrait ces concerts. Aujourd'hui ils occupent pratiquement toute la longueur de la scène à eux seuls, tout en bataillant avec les fans voulant cette fameuse place qu'est l'avant de la scène pour pouvoir toucher leur artistes préférés et récupérer un mediator, une setlist ou quelques gouttes de sueur. Mais je m'égare.

Parlons plutôt de ces 10 ans de photos, et pourquoi est-ce que l'an 1 d'Ardonau est en 2005.

Tout a commencé quand une ancienne connaissance m'a vendu un bridge numérique (d'ailleurs avec le recul, je pense que le prix était quelque peu surestimé mais bon, à l'époque j'étais plus gentil qu'aujourd'hui). Les capacités de cet appareil étaient limitées, mais j'ai pu me donner à cœur joie à la photographie, explorer des domaines inconnus et poser les bases de mon univers actuel.

C'est en 2008 cependant que le tournant décisif va se produire, avec l'acquisition de mon appareil actuel, un reflex numérique. Là, je vais commencer à m'intéresser davantage aux portraits, sortir du carcan des concerts Metal vers des styles et des prestations scéniques plus variés, voyager et faire différentes séries photographique aussi bien dans les portraits que les paysages.

Ce qui nous amène à aujourd'hui.

La dernière photo de 2015
2015 aura été une année riche d'un point de vue artistique, avec différentes collaborations d'amis et modèles passionnés, ainsi que d'amis qui n'ont pas vocation à poser mais s'y sont prêtés de bonne grâce. Il y a aussi eu des rencontres, des retrouvailles et des portraits sur demande pour lesquelles je ne pense pas renouveler l'expérience car trop éloignés de mon univers et de mes centres d'intérêts.

Une fois encore j'ai assisté à très peu de concerts, mais je garde un bon souvenir des spectacles auxquels j'ai pu assister, notamment de la danse contemporaine de grande qualité avec le spectacle Physalis lors du festival Urbaka à Limoges. Une première pour moi en matière de photo et une expérience enrichissante.

Concernant ma série Le Cloître, trois chapitres ont pu voir le jour cette année et j'en remercie les auteurs. Je ne sais pas si j'arriverais au 10 chapitres comme je le voulais, je verrai plus tard si cette série est terminée ou pas.

Les attentats du 13 novembre ont marqué les consciences, y compris la mienne. Les photos que j'ai faites en collaboration avec une amie et maquilleuse talentueuse ainsi qu'une amie modèle non moins talentueuse ont été pour nous l'occasion d'exprimer notre ressenti face à l'horreur de cette tragédie.

Pour 2016, je marche dans la brume. Aucun projet ne se profile à l'horizon, ce sera carpe diem comme toujours mais avec plus d'incertitudes que d'habitude. J'ai le sentiment de tourner en rond depuis quelques mois, de stagner. Un changement est nécessaire selon moi, qui nécessitera sûrement de faire table rase.

Comme je l'explique sur mon autre blog, d'une manière moins diplomate cependant, j'ai l'intention de mettre un veto sur les nouvelles collaborations si elles ne correspondent pas à mon univers et si elles vont à l'encontre de mes principes. Pour rappel, je ne fais pas de nu et de glamour et je ne compte pas m'y mettre de sitôt.

Voilà. Il ne reste plus qu'à avancer et à espérer que cette brume ne mène pas au fond du gouffre.

Je vous souhaite une bonne et heureuse année 2016 à tous et à toutes, en espérant que vous continuerez à me lire et à me suivre, peut-être moins en silence que maintenant. Libres à vous de laisser une trace de votre passage sur les publications passées et à venir.

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