H ø R D


Lorsque j’ai vu le flyer annonçant un apéro/concert de H ø R D au Phare à Limoges, je me suis frotté les yeux d’incrédulité. Puis je me suis souvenu que le Phare avait également accueilli The KVB lors d’un apéro/concert il y a deux ans, du coup cela m’a semblé logique. Ce lieu, que je trouve convivial et intimiste, est plus qu’approprié pour ce genre de concert. Et pour cause.

H ø R D est le projet Darkwave du Bordelais Sébastien Carl, avec à son actif deux albums et deux EP. Lorsque la lumière s’éteint et que le vidéoprojecteur s’allume et diffuse des images qui m’évoquent mes ballades dominicales en hiver, le set démarre et on entre directement dans le vif du sujet, sans ouverture qui s’éternise.

On oscille entre la Darkwave aux rythmes lourds et la Synthwave aux chants mélancoliques tel le ressac qui apparaît en noir et blanc sur le mur du fond, et la froideur de l’ensemble est telle qu’on se surprend à s’imaginer marcher dans la lande enneigée et au contraste saturé. Car H ø R D est une expérience sensorielle à part entière, la vue et l’ouïe sont sollicitées à outrance dans la mesure où le visuel cinématographique colle parfaitement au set musical. Même lorsque le rythme devient aussi fort que les culturistes qui bandent leurs muscles en plein cœur de set.

Bref, H ø R D est une expérience à laquelle j’ai adhéré d’un bout à l’autre. Le renouveau de la scène sombre francophone semble se confirmer, et il serait temps qu’un public digne de ce nom réponde à l’appel et ne rate pas le coche. 

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