Brendan Perry


Je commençais à me demander comment débuter cette nouvelle année d'un point de vue musical, jusqu'à ce qu'une amie me réveille de ma torpeur et me rappelle que Brendan Perry allait bientôt se produire non loin de Limoges.

J'en parle comme un simple point de détail, mais les connaisseurs que vous êtes savent que Brendan Perry est un artiste à voir au moins une fois dans sa vie. Et le voir, après avoir vu entre autres Lydia Lunch, Nina Hagen et Kas Product n'était que la suite logique de ces concerts à ne pas rater après tout. Une sorte de revanche sur une époque que je n'ai pas eu la chance de connaître.

Brendan Perry entreprend une tournée française à l'occasion de la sortie prochaine de son nouvel album, et c'est à la Souterraine que celle-ci démarre, au centre culturel Yves Furet pour être précis. Je ne connaissais cette salle que de nom, et une fois sur place j'ai pu m'apercevoir qu'elle ne payait pas de mine, et compris pourquoi des grands noms de la scène française avaient choisi cette salle, configurée comme un amphithéâtre,  au cours de leur tournée.

Par chance, les places de devant ne sont pas toutes prises et j'en choisis une assez près de la scène pour pouvoir profiter du spectacle et voler quelques images. L'entrée sur scène calme et silencieuse de Brendan Perry et de ses deux compagnons, la claviériste Astrid Williamson et le bassiste Richard Yale, sonne le début du concert.

Les premiers accords m'ont littéralement plongé 20 ans en arrière lorsque j'ai découvert Dead Can Dance, et que je n'écoutais pratiquement que ce duo magique, à la lueur des bougies et lisant du Anne Rice en bon gothique discipliné que j'étais alors. Car la voix de Brendan Perry est exactement la même qu'à la grande époque, et emplit la salle à un point tel que je soupçonne le thermos placé devant lui dans lequel il boit une rasade entre deux chansons de contenir une substance ésotérique dont je préfère ignorer la recette.

Les titres s'enchainent, nous faisant voyager. Je reconnais entre autres Song to the Siren, et pour mon plus grand plaisir Severance et The Carnival is Over. Mais le set n'est pas dénué de surprises, car Brendan Perry s'adonne également à la Bossa Nova avec une aisance et un style bien personnel.

Une prestation agréable, un public réceptif et sage qui applaudit et se mure dans le silence entre chaque chanson. Bref, un bon début d'année musical.

Et après, Dead Can Dance ?

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