The Rise & Fall of Frankenotters - Bacönhead

Bacönhead

The Rise & Fall of Frankenotters

Samedi 1er octobre. Une journée marathon au lendemain d'un concert qui m'a presque laissé sur les rotules. Voir des gens en masse et amassés dans un espace restreint, j'avoue, j'ai perdu l'habitude après plusieurs mois d'abstinence. Un échauffement était donc nécessaire avant le concert de ce soir que je pressentais comme plus mouvementé que celui de la veille, avec de la musique 100% locale.

Après la dédicace d'une auteure littéraire locale talentueuse et à la capillarité étrange, un salon littéraire où participaient de généreux clients de photos de paysages et l'inauguration d'une maison associative, je m'estimais fin prêt.

De retour au Doggo. Je reconnais quelques habitués et des visages de la veille, installés à la surface en attendant le signal pour descendre au sous-sol. Signal qui arrive rapidement.

Bacönhead ouvre le bal. La première partie du concert se déroule sans encombres, avec du Rock'n'Roll façon Motörhead, mais vous avez sûrement fait le rapprochement avec le nom du groupe n'est-ce pas ? Moi pas, ou du moins très tardivement. Je crois que j'ai besoin de vacances.

Après une courte pause, c'est The Rise & Fall of Frankenotters qui enchaine et conclue la soirée. Un groupe de loutres donc, montées sur deux pattes, jouant de la batterie, de la guitare et hurlant au micro sur une scène jonchée de crânes, sans doute de leur précédentes proies.

Et pour hurler, ils hurlent. Ils ne tiennent pas en place, ils bougent, se déplacent même au sein du public, jusqu'à l'escalier, éclairés seulement par la lumière indiquant la sortie la plus proche. Difficile de capter une loutre braillarde dans son milieu naturel, elle se faufile, s'agite pour ne pas être capturé et joue avec ses proies en égrenant du rock aux accents punk brutaux à souhait en suant à grosses gouttes.

C'est quand la bestialité et l'hystérie sont à leur comble que je décide de m'éclipser, comme à mon habitude, les oreilles bourdonnantes de rock.