Envol - Entre Terre et Ciel


Certains noms, certains mots ont le pouvoir de vous aider à sortir d’une profonde torpeur. Tout comme des associations de noms. Lire « Phil Von » et « Lara Castiglioni » a eu cet effet pour moi, pas plus tard qu’hier. 

23h30, jardin bas de l’évêché. Le lieu est déjà noir de monde, et les préparatifs sont en cours. L’extinction des feux municipaux précède l’apparition d’autres feux, plus naturels ceux-là, du moins en apparence. 

La Machine de Phil Von s’enclenche, tous deux blottis dans l’obscurité la plus totale, tandis que la délicate Lara Castiglioni fait son apparition, éclairant la scène à l’aide de torches rudimentaires. C’est d’abord une simple marche, une déambulation, puis des semis de feu sont répandus délicatement. 

 La moisson ne tarde pas à venir, car les étincelles et les flammes se succèdent et dansent au gré des mouvement de Lara comme les épis de blés au gré du vent. La magie du feu s’opère sous nos yeux pendant plus d’une demi heure, un feu polymorphe, à la fois liquide et arrosant le sol, vaporeux et dansant le long du corps, et aussi dense qu’un épais manteau protecteur. 

Le feu et Lara ne font plus qu’un, et il agit comme une part d’elle-même. 

Les flammes éclairent littéralement le jardin, et la conclusion de ce voyage ignescent est une myriade de plumes se mêlant au feu et des oiseaux prêts à prendre leur envol. 

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