Nostromo - Ingrina - Stillborn Slave

 

Stillborn Slave

Ingrina
 
Nostromo

11 mai 2023. J'étais en train de vaquer à mes occupations lorsqu'un bruit étrange en provenance de mon bureau attira mon attention. Une sorte de bruit mécanique plaintif, et la source était mon sac photo. En l'ouvrant, je découvrais mon appareil en train de vibrer et de prendre des photos en rafales.

Maitrisant parfaitement le Reflex Sony en deuxième langue, je comprenais instantanément son impatience de retourner en concert. Et il se trouvait qu'un concert de Nostromo devait avoir lieu le lendemain à Lennon, en compagnie d'Ingrina et de Stillborn Slave. Ni une ni deux, je réserve ma place.

12 mai. L'heure du concert approche et ce fichu appareil photo tremble tellement que la sécurité à l'entrée de la salle est à deux doigts de prévenir les forces de l'ordre. Comment leur expliquer qu'il trépigne d'impatience à l'idée de se remettre dans le bain de la photo de concert ? Ils me feraient interner.

Le groupe qui ouvre la soirée est Sillborn Slave, du Melodic Hardcore originaire de Brive, ma ville natale. On a là de quoi démarrer très fort sans échauffement préalable, qui plus est avec un concept qui semble antinomique de prime abord. sauf que ce mélange de mélodique et de hardcore rend plutôt bien sur scène, avec un chanteur masqué qui bouge dans tous les sens, tout comme ses camarades. De quoi se remettre dans le bain assez vite, avec une découverte sympathique.

Puis vient le tour d'Ingrina. Le changement d'atmosphère est radical, plus sombre, plus lourd et beaucoup plus torturé, tout ce que j'aime. Les fumigènes ajoutés aux flashs aveuglants de l'éclairage de face et la saturation des guitares submergent les sens à un tel point qu'il est difficile de se concentrer pour les photos, mais curieusement la sensation n'est pas du tout désagréable bien au contraire. 

Et pour conclure, les vétérans helvètes de la soirée : Nostromo.

La dernière fois que je les ai vu, c'était à mon premier Festival de Noël, en décembre 2000. Loin de moi l'idée de les qualifier de papy, car l'énergie qu'ils déploient sur scène a vite fait de réveiller tout le monde dans la fosse et les premiers pogos arrivent très rapidement. Le chanteur rappelle que leur dernière visite remonte à 23 ans. "J'y étais" pensais-je. Un sacré festival, j'ai le souvenir que mes genoux me faisaient moins mal à l'époque.

Une soirée revigorante en tout cas. Mon appareil photo ne tremble plus.

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