Nina Hagen


Il y a des concerts, quand on en a connaissance, qu’on ne peut pas laisser passer car on sait pertinemment qu’il est primordial de voir l’artiste au moins une fois dans sa vie. Ce genre d’opportunité s’est déjà présenté trois fois dans ma vie, et à chaque fois par le biais d’un hasard miraculeux. Donc, après Peter Murphy (en chemise hawaïenne) et Lydia Lunch, rendez-vous est pris avec la grande Nina Hagen.

Le concert a lieu à la Palène à Rouillac, et est censé démarrer à 20 h 30. L’événement Facebook compte une quarantaine de personnes inscrites. Cependant une fois arrivé là bas, je m’aperçois qu’il y a en réalité bien plus que quarante personnes. Le hall d’accueil est archi comble alors que le concert démarre dans trois quarts d’heure, ce qui me laisse penser que les gens sont là depuis bien longtemps. La surprise laisse bientôt place à l’inquiétude de ne pas trouver une bonne place pour prendre les photos. J’observe la foule, et je constate qu’il s’agit là en majorité des fans de la première heure ainsi que de quelques jeunes gens. Un mélange générationnel que je trouve vraiment génial.

Entré dans la salle, j’arrive à me faufiler jusqu’à l’extrémité de la scène, ce qui est toujours mieux que rien. La diva du punk fait son entrée avec ses musiciens, et le spectacle commence. Comment décrire la musique de Nina Hagen quand c’est la première fois qu’on en écoute ?

Bon, je pense que vous vous souvenez l'avoir vu au moins une fois chanter sur le plateau de Michel Drucker, la vidéo traine quelque part de toute façon. Même si c'était il y a plus de trente ans. Vous avez vu une jeune punk délurée, charismatique et à la voix extrêmement versatile, pouvant passer du punk à l'opéra en une fraction de secondes.

Aujourd'hui, la diva s'est assagie. Plus de mouvements désordonnés et de pas de danse. Plus de chants d'opéra.

Assise sur un tabouret, elle nous raconte une histoire de sa voix caverneuse mais douce. Elle se livre tranquillement à son public et avec la complicité du groupe qui l'accompagne et avec lequel des échanges complices ont lieu de temps à autres.

Son histoire comporte plusieurs chapitre à base de chants chrétiens, pacifiste, féministes, et bien entendu de titre incontournables comme African Reggae. Les titres s'enchainent ainsi, les intermèdes et les échanges avec un public acquis à sa cause, aussi assagi qu'elle et massé devant la scène.

Le concert s'achève à 22 h après un rappel et un bouquet de fleurs offert à la reine du Punk.

http://www.ardonau.net/ninahagen/index.html

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